Les membres du ciné club 3ème-4ème ont joué les prolongations et ont repoussé le clap de fin en participant au festival À vous de voir #9 ce samedi 22 février.

Le programme était dense, toujours centré autour du cinéma.

Le matin, les festivaliers ont eu droit à une visite privée des coulisses du cinéma avec des anecdotes sur la grande salle qui est une salle mixte (spectacle et cinéma), équipée de 3D (on a d'ailleurs appris la différence entre lunettes passives et lunettes actives), d'un grill, de fauteuils un peu raides pour faciliter les déplacements et aussi pour éviter de ... s'endormir ! Son acoustique aussi est pensée avec des murs modulables, certains panneaux peuvent permettre un meilleur rebond, des enceintes cachées derrière la toile
Les coulisses ont été vues avec une régie spectacle abritant l'ingénieur lumière et le technicien son. Elle est la seule régie du département à pouvoir s'exporter pour être plus proche du rendu sonore.

Puis ils ont pu assister à la projection du court métrage Osef le paradis avec le réalisateur Quentin Dufournet (qui est aussi le directeur du Club).
Q. Dufournet s'est ensuite prêté au jeu des questions des festivaliers : 
- Combien de temps pour réaliser un film ?
"Ça dépend, ça prend beaucoup de temps de faire le 1er, en moyenne les 1er se font entre 32 et 37 et ont travaillé pendant 10ans
Un court : en moyenne un an, avec le mix le son qui prend beaucoup de temps. J'ai fait le scénario, toutes les répliques sont récitées au mot près, une volonté que j'avais. C'est un film très écrit en opposition à un film qui laisse la place à l'accident.

- Quel est le budget ? quelle est l'idée de ce film, le point de départ ?
Ce court a coûté 60 000€ qui est un morceau d'un long métrage, c'est l'évocation d'un souvenir de lycée
La première partie du film est très près d'eux pour, je pense, retourner avec les vrais le temps d'un film. A la base : la réponse à une question, quelle est la différence entre le huit clos de théâtre et le cinéma : le gros plan
J'ai construit la mise en scène et la cinématographie autour du gros plan.

- Pourquoi un court métrage ?
C'est un extrait, l'idée est de faire un long métrage qui aura lieu à Grenoble. Ce court est à Paris (Bagnolet) mais on ne voit pas la ville, c'est fait exprès. Grenoble est verticale, c'est une ville cinématographique : toit à l'île verte, les 3 tours, la Bastille, Belledonne ...
Au sommet ils ne seront plus 4, c'est l'histoire de l'ascension de 4. Ils sont devenus quelqu'un d'autre en voulant grandir.

- Quand est-ce que ce film sortira ?
Ce film prévu en 2027, peut être plus tard car il faut prendre le temps. 60, 70 personnes vont travailler, des institutions comme le CNC arte ou la Metro. Prendre son temps c'est bien.

- Que signifie le titre Osef le paradis ?
Si tu sautes t'iras pas au paradis car le suicide est interdit dans les religions, l'autre répond Osef le paradis. On s'en fiche du paradis, on s'en fiche de nos actes, soyons libres. C'est la notion même du paradis, pour accéder au paradis il faudrait suivre les codes. Les personnages s'en fichent des codes.
Une réplique : "les inadaptés c'est eux pas moi"

- Comment s'est déroulé le casting ?
Ce casting c'est le hasard des couleurs, Jazz aurait pu être une fille mais sur le site cinéaste.org, une seule fille s'est présentée et a refusé le rôle qu'elle trouvait trop garçon, un groupe de 4 devaient jouer la scène du début, le groupe devait réussir et avoir l'écoute de l'autre. Ces 4 sont les seuls qui sont arrivés à le faire : un a pris la réplique suite à un trou, le groupe est né avec cette complicité."

Pour ceux qui veulent voir le film : https://www.arte.tv/fr/videos/113541-000-A/osef-le-paradis/ ou qui veulent écouter Quentin Dufournet, ici interviewé par arte : https://www.arte.tv/fr/videos/118542-000-A/rencontre-avec-quentin-dufournet/

Le pique nique a été offert la l'association familiale et La Vence Scène

Les festivaliers ont ensuite pu se plonger dans les décors grâce à l'atelier fond vert installé par Rémi Barquet. 

L'après midi a commencé avec la projection de Slocum, suivie d'une discussion avec Carole Paulet qui a présenté son métier de programmatrice.